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Il est une figure du militantisme homosexuel français. Cofondateur du journal Le Gai Pied en 1979, il n’a cessé de lutter pour la reconnaissance et les droits des homosexuels en France.
C’est à Nice, que Jean Le Bitoux, fils d’amiral, devient professeur d’éducation musicale et fait ses premières armes de militant homosexuel.
À Paris, il devient journaliste au quotidien Libération. Il est candidat aux élections législatives de 1978.
Il crée en 1979 Le Gai Pied avec quelques amis. Jean Le Bitoux est mis en minorité en 1983 pour des raisons éditoriales et économiques. Lorsqu’il démissionne avec la quasi-totalité des journalistes, le journal continue vers une orientation plus commerciale. Il disparaît en 1992, après 541 numéros.
En tant qu’intellectuel et activiste, Jean Le Bitoux s’investit également dans la lutte contre le sida, en participant à AIDES dès 1985,. Très attaché à l’histoire et à ses oublis, il milite activement pour la reconnaissance de la déportation homosexuelle par les nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Directeur de recherches en 1992 du Centre d’archives et de documentations homosexuelles de Paris (CADHP), créé avec le soutien de la mairie de Paris, il est licencié pour faute de résultats.
Il initie et préside le Mémorial de la Déportation Homosexuelle à sa fondation et révèle le calvaire de l’Alsacien Pierre Seel, déporté pour homosexualité au camp de Schirmeck, avec qui il publie Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel en 1994. Sur le même thème, il écrit en 2002 Les oubliés de la Mémoire.